La crise chypriote a provoqué lundi une des rares passes d'armes entre le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble et son ancien secrétaire d'Etat entré au directoire de la Banque centrale européenne, Jörg Asmussen, chacun accusant l'autre d'avoir voulu faire payer les épargnants chypriotes.
C'est dans ce contexte que le futur parti anti-euro a organisé sa première conférence de presse berlinoise. Baptisée "Alternative für Deutschland", (Alternative pour l'Allemagne, AfD), cette formation tiendra son premier congrès le 14 avril. Pour présenter des candidats aux élections législatives, elle doit réunir 2 000 signatures venues de tout le pays d'ici la mi-juin. D'ores et déjà, ses promoteurs affirment avoir plus de 2 700 adhérents venus de tous les partis existants.
Son porte-parole, le professeur Bernd Lucke, a présenté le programme de ce parti. Celui-ci, bien qu'écrit en gros caractères, tient sur trois pages et se décline en trois parties: "la politique monétaire, la politique européenne, la démocratie". Le parti "exige surtout une dissolution ordonnée de la zone euro. L'Allemagne n'a pas besoin de l'euro. L'euro nuit aux autres pays [On appréciera le distinguo]. Le retour au deutsche mark ne doit pas être un tabou". En attendant, "les coûts des soi-disant plans de sauvetage ne doivent pas être supportés par les contribuables".
Concernant la politique européenne, l'AfD exige "une Europe d'Etats souverains avec un marché intérieur commun". La "bureaucratie" bruxelloise doit être réduite et, par ailleurs, "il est honteux que des milliers de fonctionnaires bruxellois gagnent plus que la chancelière".
Sur la démocratie, l'AfD préconise un développement de la démocratie directe "sur le modèle suisse".
Sans surprise, Alternative pour l'Allemagne condamne le plan d'aide à Chypre, jugé "dangereux et anti-social".
Mais les nombreux journalistes présents lors de cette conférence de presse se sont moins intéressés au programme de ce futur parti qu'à son positionnement politique. Pour qui roule-t-il ? Est-il le sous-marin du parti néo-nazi ? Roule-t-il pour le SPD, qui ne peut que voir d'un bon œil un nouveau parti chasser l'électorat conservateur ? Bernd Lucke a affirmé que sa formation n'était ni de droite, ni de gauche, ni du centre. Ce parti a en tout cas annoncé l'arrivée dans ses rangs d'un élu libéral du Bade-Wurtemberg, et après l'avoir méprisé, certains leaders de la CDU commencent le critiquer.
D'un côté, l'absence de leader charismatique devrait limiter l'audience de cette formation. De l'autre, il est clair qu'une partie des Allemands tentés par des thèses populistes ne trouvent pas, jusqu'à présent, de formation politique défendant leurs idées. A la surprise des organisateurs, une réunion organisée la semaine dernière par l'AfD dans une petite ville de Hesse a réuni 1 200 participants, six fois plus que prévu.
Une chose est sûre : alors que ni la CDU ni le SPD n'avaient vraiment envie de faire des questions européennes un thème de la campagne, l'AfD pourrait au moins servir à mettre ce sujet sur le devant de la scène. Avec l'aide des banques chypriotes ?
C'est dans ce contexte que le futur parti anti-euro a organisé sa première conférence de presse berlinoise. Baptisée "Alternative für Deutschland", (Alternative pour l'Allemagne, AfD), cette formation tiendra son premier congrès le 14 avril. Pour présenter des candidats aux élections législatives, elle doit réunir 2 000 signatures venues de tout le pays d'ici la mi-juin. D'ores et déjà, ses promoteurs affirment avoir plus de 2 700 adhérents venus de tous les partis existants.
Son porte-parole, le professeur Bernd Lucke, a présenté le programme de ce parti. Celui-ci, bien qu'écrit en gros caractères, tient sur trois pages et se décline en trois parties: "la politique monétaire, la politique européenne, la démocratie". Le parti "exige surtout une dissolution ordonnée de la zone euro. L'Allemagne n'a pas besoin de l'euro. L'euro nuit aux autres pays [On appréciera le distinguo]. Le retour au deutsche mark ne doit pas être un tabou". En attendant, "les coûts des soi-disant plans de sauvetage ne doivent pas être supportés par les contribuables".
Concernant la politique européenne, l'AfD exige "une Europe d'Etats souverains avec un marché intérieur commun". La "bureaucratie" bruxelloise doit être réduite et, par ailleurs, "il est honteux que des milliers de fonctionnaires bruxellois gagnent plus que la chancelière".
Sur la démocratie, l'AfD préconise un développement de la démocratie directe "sur le modèle suisse".
Sans surprise, Alternative pour l'Allemagne condamne le plan d'aide à Chypre, jugé "dangereux et anti-social".
Mais les nombreux journalistes présents lors de cette conférence de presse se sont moins intéressés au programme de ce futur parti qu'à son positionnement politique. Pour qui roule-t-il ? Est-il le sous-marin du parti néo-nazi ? Roule-t-il pour le SPD, qui ne peut que voir d'un bon œil un nouveau parti chasser l'électorat conservateur ? Bernd Lucke a affirmé que sa formation n'était ni de droite, ni de gauche, ni du centre. Ce parti a en tout cas annoncé l'arrivée dans ses rangs d'un élu libéral du Bade-Wurtemberg, et après l'avoir méprisé, certains leaders de la CDU commencent le critiquer.
D'un côté, l'absence de leader charismatique devrait limiter l'audience de cette formation. De l'autre, il est clair qu'une partie des Allemands tentés par des thèses populistes ne trouvent pas, jusqu'à présent, de formation politique défendant leurs idées. A la surprise des organisateurs, une réunion organisée la semaine dernière par l'AfD dans une petite ville de Hesse a réuni 1 200 participants, six fois plus que prévu.
Une chose est sûre : alors que ni la CDU ni le SPD n'avaient vraiment envie de faire des questions européennes un thème de la campagne, l'AfD pourrait au moins servir à mettre ce sujet sur le devant de la scène. Avec l'aide des banques chypriotes ?
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