Un groupe de guerre des mines musclé pour l’OTAN en Baltique
20/05/2014
Dossier(s) : Marine nationale
Huit chasseurs de mines et un bâtiment de commandement. C’est la composition de la force de guerre des mines de l’OTAN actuellement déployée en mer Baltique. Ces unités constituent le Standing Nato Mine Counter-Measures Group One, une flottille normalement permanente mais qui avait été mise en sommeil faute de bâtiment de commandement. La voilà donc réactivée à l’occasion d’un exercice annuel en mer Baltique, mais avec des moyens bien plus conséquents que d’ordinaire, puisque le SNMCM 1 compte au mieux, d’habitude, une demi-douzaine de navires.
Cette situation est, évidemment, directement liée aux tensions entre la Russie et les Occidentaux autour de la crise ukrainienne. Alors que les moyens de l’OTAN ont été renforcés dans les pays d’Europe de l’Est (avec par exemple l’envoi de quatre Rafale français, fin avril, sur la base polonaise de Malbork), l’Alliance atlantique se montrent également sur mer. Avec, pour ce qui est du SNMCM 1 en Baltique, un objectif clairement affiché : rappeler à la Russie que l’OTAN est aussi chez lui dans cette zone et rassurer certains de ses alliés, notamment les pays baltes, qui craignent l’attitude de Moscou.
Le Makkum et le Bellis (© OTAN)
Concernant le SNMCM 1, il se compose du bâtiment base Valkyrien et du bâtiment anti-mine à effet de surface Otra. Ces deux unités de la marine norvégienne évoluent avec les chasseurs de mines Aigle et Cassiopée (France), Bellis (Belgique), Makkum (Pays-Bas), Admiral Cowan (Estonie), Skalvis (Lituanie) et Viesturs (Lettonie). Il est intéressant de noter que la marine française est actuellement l’une des toutes premières contributrices au sein du SNMCM 1. De plus, et c’est encore plus notoire, la France a confié à l’OTAN, via son commandement maritime (MARCOM) basé à Northwood, au Royaume-Uni, le contrôle opérationnel de ses deux chasseurs de mines. Or, si dans le cadre de manœuvres interalliés le commandement tactique (ou le contrôle tactique) est régulièrement donné à une entité supranationale, le contrôle opérationnel ne l’est, pour la France, qu’exceptionnellement. Il s’agit d’ailleurs du dernier niveau prévu en temps de paix, le stade supérieur au contrôle opérationnel étant le commandement opérationnel, que Paris ne confierait éventuellement à l’OTAN qu’en cas de guerre.
Côté mission, le SNMCM 1 est déployé au large des pays baltes depuis le début du mois et jusqu'à la fin de la semaine pour, notamment, traiter des mines historiques présentes dans la zone.
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